Annoncée avec éclat par la Cinémathèque française, à l'instar des expositions précédentes consacrées à Tim Burton et Martin Scorsese, cette exposition est une plongée dans l'univers du réalisateur. Elle englobe ses films et ses dessins originaux, qui sont à l'origine de sa carrière publique, révélant un véritable artiste du dessin et un homme qui a su transformer sa passion en profession. C'est une exposition qui promet une découverte fascinante.
Le réalisateur canadien a marqué les esprits pendant plus de cinq décennies, notamment depuis Piranhas 2 en 1981, avec des films de science-fiction mémorables, des effets spéciaux avant-gardistes et des récits inoubliables. Il est essentiel de rendre hommage à cet artiste polyvalent, non seulement à travers une exposition de pièces issues de ses films, mais aussi en racontant son histoire, des débuts qui ont conduit Jim, comme le connaissent ses proches, à sa rédemption dans le monde du cinéma.
Ce qui ressort principalement de l'exposition, c'est son histoire et sa passion initiale, les dessins créés pour les affiches de films de série B, ainsi que les univers imaginaires qui ont inspiré de nombreux visuels qui figurent parmi les plus remarquables du Septième Art dédié au divertissement.
Cette exposition nous plonge dans l'intimité de l'artiste. Elle retrace sa jeunesse, marquée par une passion pour le dessin, la peinture et la lecture de comics, ses premiers pas dans le monde artistique, et dévoile l'homme qu'il est devenu: un producteur, scénariste et réalisateur souvent décrit comme intransigeant et obsessionnel par ses pairs. Grâce à ses dessins, affiches et livres issus de sa vaste collection privée, nous découvrons la vie privée de James Cameron.
L'homme qui nous a captivé avec Terminator I et II, glacé le sang avec Aliens, étouffé avec Abyss, touché avec Titanic et fait rêver avec Avatar, nous invite à explorer son esprit brillant à travers des salles dédiées à chaque une de ses œuvres cinématographiques avec des esquisses et des croquis préliminaires de Pandora, des miniatures de l'entité liquide des profondeurs marines, des bustes de Navi, un costume de T-800, un Xénomorphe d'Aliens et des décors variés. Il y a même un dessin préliminaire du projet de film Spider-Man que James Cameron avait envisagé à un moment donné à la fin des années 90.
Il partage également ses débuts difficiles dans l'industrie, où il luttait pour financer sa passion par de petits emplois après avoir quitté ses études pour se dédier à ses amours, l'écriture et le dessin. C'est ainsi qu'il contribua aux plateaux de New York 1997 et aux storyboards du film de John Carpenter, ou chez le producteur-réalisateur Roger Corman.
Lors de la visite de l'exposition, il est impossible d'ignorer ses obsessions: les femmes qui ont du caractère, évoquant immédiatement Sarah Connor, Ellen Ripley ou Rose Dawson, sa relation avec les machines, l'intelligence artificielle, l'élément liquide, la mer, ainsi que sa rigueur technique, qui est devenue l'une de ses signatures.
Une exposition complète qui permet aux fans d'approfondir leur connaissance sur le réalisateur, mais aussi aux néophytes de le découvrir.
Le tout dans une ambiance sonore qui rappelle ses plus grands films et des décors en adéquation avec chaque univers proposé. Une immersion que la Cinémathèque française peut être fière d'avoir présenté uniquement en France.
Si vous êtes de passage à Paris avant la fin de l'année, il est vivement recommandé de faire un détour par le métro Bercy pour visiter cette exposition exceptionnelle. Associée au remarquable musée Méliès situé dans le même bâtiment, elle vous plongera dans l'univers et l'histoire du cinéma avec un grand 'C', promettant une demi-journée de pur émerveillement.
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