Crettaz, et comme l'espérance est violente
Fils de paysans de montagne valaisans, Bernard Crettaz était un sociologue novateur et engagé. Il est devenu célèbre au-delà de nos frontières en créant les « cafés mortels », un espace convivial où l’on vient pour parler de la mort et du deuil. Certains l’ont surnommé « Monsieur Mort ».
Face à la caméra, Bernard a questionné les méandres sa vie durant quatre ans. Vieillissant et assailli par le doute, il a accepté cette délicate mise à nu, avec audace, curiosité et lucidité, laissant transparaître son impuissance et sa résignation. Bernard ne souhaitait pas «faire de vieux os». Il est mort à huitante-quatre ans, selon un souhait qu’il a plusieurs fois réitéré dans le film. Il voulait regarder la mort en face et espérait être en vérité avec lui-même, le jour où elle arriverait.