top of page
publicité_articles_film.jpg

La Malédiction: L'Origine

Dernière mise à jour : 12 avr.

Margaret Daino, jeune novice américaine, est envoyée à Rome afin de prononcer ses vœux et intégrer l’église catholique dans une communauté de religieuses s’occupant de jeunes filles orphelines. Elle se lie très vite d’amitié avec Carlita, adolescente mystérieuse et isolée des autres enfants.

Note: 4/5


Depuis maintenant plusieurs années, de nombreuses productions horrifiques des années 70 à 90 ont droit à leur remake, suite ou prequel, avec plus ou moins de réussite. Massacre à la tronçonneuse, L’Exorciste, Vendredi 13 ou bientôt Christine pour n’en citer que quelques-unes, le mal d’inspiration semblant être une caractéristique du cinéma de genre actuel. Aussi, l’annonce d’un prequel du cultissime La Malédiction réalisé en 1976 par Richard Donner était un pari osé, surtout lorsque la réalisation a été confiée à la jeune réalisatrice Arkasha Stevenson, cette dernière n’ayant à son actif que des courts métrages et des épisodes de séries TV.

Force est de constater que le risque est payant puisque La Malédiction: l'Origine est l’une des très agréables surprises de ce début d’année notamment par son excellente distribution, les acteurs principaux comme les personnages secondaires étant à la hauteur de nos attentes.



Le film d’Arkasha Stevenson peut être considéré comme composé de deux parties.

Le récit débute par une scène d’introduction lors de laquelle le père Brennan (personnage présent dans le film original et magnifiquement interprété par le toujours excellent Ralph Ineson) est informé par le père Harris (Charles Dance) du prochain retour sur terre de l’Antéchrist. Cette scène d’ouverture est l’occasion pour la réalisatrice de démontrer son attachement à l’œuvre originale puisque la mort du père Harris dès ces premières minutes du film est un évident clin d’œil à la mort du père Brennan dans le film original. Il est d’ailleurs particulièrement ingénieux de la part de la réalisatrice de confronter le personnage du père Brennan à son funeste destin, bien qu’il n’en soit évidemment pas conscient.

S’ensuit une première partie de film durant laquelle la réalisatrice va approfondir le personnage de Margaret dans une cité romaine en pleine effervescence.

Cette première partie de film dans laquelle on va suivre les premiers pas de l’héroïne principale dans l’orphelinat et dans la découverte de plaisirs jusque-là refusés permet à Nell Tiger Free de démontrer toute l’étendue de son talent d’actrice tant elle parvient à nous faire passer ses différentes émotions. Mais ne nous y trompons pas, si cette première partie peut être considérée comme plus légère, servant de mise en place, elle livre déjà une scène d’accouchement à l’imagerie choc dans laquelle une première apparition du Malin est très perturbante.

Précisons que pour plus d’authenticité, certaines séquences ont été tournées à Rome et que

l’étalonnage choisi par la réalisatrice ainsi que la bande originale du film plongent le spectateur dans cet Italie du début des années 70 de façon particulièrement convaincante.



Autre hommage direct au film de Richard Donner dans cette première partie du long-métrage, le suicide par pendaison d’une sœur à l'orphelinat, scène dont le plan et le dialogue sont quasiment les mêmes que dans le film original, la réalisatrice ayant rajouté l’immolation du personnage, référence évidente aux feux de l’enfer.


La seconde partie du film plonge véritablement le spectateur dans l’intrigue du complot ayant pour dessein de donner vie à l’Antéchrist et le film devient alors un véritable film d’horreur dont la tension ne fait que grandir au fil des minutes, notamment grâce à l’excellente musique de Mark Korven, spécialiste des mises en ambiance déjà à l’œuvre sur les excellents The Witch et The Lighthouse de Robert Eggers notamment.

Quelques jump scares ne tombant jamais dans la facilité, des scènes filmées sans concession par la réalisatrice (mention spéciale aux scènes d’accouchements et à l’interprétation de l’actrice principale dans la scène où son ventre grossit en quelques secondes), les apparitions de la bête savamment orchestrées et une maîtrise indéniable de la caméra par la réalisatrice plongent les protagonistes du film dans l’horreur absolue.

Enfin, le scénario joue habilement avec le spectateur, qui ne parvient jamais à savoir qui sera la mère de l’Antéchrist jusqu’au dénouement final, particulièrement intelligent.

Point d’orgue du film, la reprise de la musique du premier film, le Ave Satani composé par Jerry Goldsmith, lors d’une cérémonie occulte magistralement filmée par la réalisatrice.

Vous l’aurez compris, La Malédiction: l'Origine est un film d’horreur comme on les aime, avec son lot de tension, de tripes et de sang, à voir absolument pour les amateurs et amatrices de ce genre de cinéma!


 

bottom of page