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Cinétoile

«En première ligne»: le beau mais dur métier d’infirmière

Note: 4/5

En première ligne, long métrage réalisé par Petra Volpe, sort mercredi dans les salles romandes. Un film de fiction certes, mais qui dépeint avec une grande justesse la réalité du métier d’infirmière. Une œuvre cinématographique à ne pas manquer.

 


Floria est une infirmière travaillant dans le service de chirurgie d’un hôpital cantonal. Infirmière? Il faudrait plutôt dire héroïne, tant il faut de courage, tant il faut de force d’âme pour exercer cette profession. Héroïne. Heldin. C’est le titre original –en allemand– du nouveau film de la cinéaste italo-suisse Petra Volpe.

 

Par ce terme –Heldin–, et par son œuvre cinématographique, la réalisatrice de L’Ordre divin rend un vibrant hommage à un très beau métier, majoritairement exercé par des femmes. Très beau mais très difficile aussi: de nombreuses infirmières jettent l’éponge quelques années seulement après avoir commencé à travailler dans le domaine des soins. Conditions de travail éprouvantes, stress, manque de reconnaissance, etc.: les problèmes sont légion.

 

C’est une plongée dans cette réalité-là que nous propose Petra Volpe avec son film très réussi En première ligne. Elle a notamment interviewé des infirmières et a passé du temps dans un hôpital afin de parvenir à donner à son long métrage autant de vraisemblance que possible.


 

Nous passons une nuit dans un hôpital avec Floria, infirmière interprétée avec brio par l’actrice allemande Leonie Benesch, vue récemment dans un autre excellent film suisse, 5 septembre de Tim Fehlbaum.

 

Une nuit pleine de stress, pleine de situations tendues, mise en scène par Petra Volpe avec talent. Au sein de cette atmosphère presque irrespirable se trouvent un ou deux moments de suspension bienvenus, qui permettent de reprendre haleine, comme lorsque Floria chante avec une patiente âgée.

 

Un vibrant hommage à une très belle profession, donc. Mais aussi un film engagé, une manière de militer: afin que le système change, que les conditions de travail s’améliorent. C’est essentiel, car c’est toute la société qui serait gagnante. En effet, comme l’a dit la réalisatrice lors d’une rencontre avec le public: «Nous sommes tous des patients potentiels.»


Un film à côté duquel on aurait tort de passer.


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