Note : 1/5
Gladiator. Un film mythique, une œuvre ayant bouleversé de nombreuses personnes à sa sortie, un jalon dans l’histoire du péplum et même, à vrai dire, dans celle du cinéma. Voici aujourd’hui sa suite: Gladiator II. Une suite tout bonnement ratée. Un fiasco.
Il ne suffit pas de citer des vers de Virgile, de reprendre quelques passages musicaux du premier opus, de réunir un ensemble de bêtes féroces dans l’arène des gladiateurs, d’ajouter à tout cela des tonnes d’hémoglobine et un brin d’intrigues politiques, pour accoucher d’un péplum digne de ce nom.
Après les plans initiaux qui laissaient augurer d’un bon film, vient une scène de bataille affligeante, d’autant plus affligeante qu’on ne peut s’empêcher de la mesurer à l’aune de celle qui ouvrait le premier volet. Celle-ci avait marqué les esprits. Celle de Gladiator II, elle, ne restera incontestablement pas dans les annales. Aucune originalité, aucun intérêt. Pire, les navires de guerre piquent les yeux: il est trop évident que ce sont des images de synthèse.
Le temps passe et on s’ennuie à mourir. Force et honneur? Plutôt mollesse et fadeur.
Les gladiateurs affrontent une ribambelle de bêtes féroces: singes, rhinocéros et même requins en images de synthèse. Des images très peu crédibles. On n’y croit tout simplement pas.
La partition de Harry Gregson-Williams, elle, ne fait jaillir au mieux que quelques étincelles, là où celle de Hans Zimmer émouvait aux larmes.
L’émotion, justement, parlons-en. Elle était au cœur de Gladiator: le film en procurait, presque jusqu’à l’ivresse. Rien de tel dans Gladiator II: c’est une œuvre terne, atone.
Paul Mescal, dans le rôle de Lucius, le principal gladiateur du film, suit cette ligne-là: lisse, dépourvu de charisme, il ne convainc pas. On songe avec nostalgie au Russell Crowe de Gladiator: Paul Mescal ne lui arrive pas à la cheville.
Non, le film ne parvient pas à émouvoir un seul instant. Les scènes s’enchaînent, parfois de manière surprenante, voire maladroite, et nous laissent indifférents.
Gladiator II est creux, vide, terriblement ennuyeux d’un bout à l’autre, carrément grotesque par moments –pensons aux deux frères empereurs et à leurs simagrées aussi ridicules qu’insupportables. On se serait volontiers passé de cette œuvre qui ne fait, en somme, que singer son illustre aîné. Quand le premier volet tutoyait les sommets, le second, lui, trempe tout entier dans la médiocrité. Un fiasco.
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