R†P Rob Reiner
- Remy Dewarrat

- il y a 1 jour
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 5 heures

Le réalisateur américain Rob Reiner à qui l’on doit des films cultes comme This is Spinal Tap, Stand by Me, The Princess Bride», When Harry Met Sally… (Quand Harry rencontre Sally…), Misery ou encore A Few Good Men (Des hommes d’honneur), a été retrouvé mort à son domicile de Los Angeles, vraisemblablement poignardé, aux côtés de son épouse Michele.
La nouvelle est tombée comme un couperet: Rob Reiner, âgé de septante-huit ans et sa femme Michele âgée de soixante-sept ans ont été retrouvés morts à leur domicile hollywoodien, apparemment victime d’un meurtre à l’arme blanche. Ce serait leur fille Romy qui habite à quelques rues de chez ses parents qui aurait découvert les corps des deux malheureux. Dans un communiqué publié dimanche soir, le porte-parole de la famille a déclaré: C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner.

Rob Reiner débute sa carrière artistique comme comédien dés l’âge de quatorze ans dans la série Manhunt. Il enchaîne de petits rôles à la télévision et au cinéma en participant par exemple à un épisode de la série culte Batman ou au film Halls of Anger (Colère noire) de Paul Bogart.
Après la réalisation de deux téléfilms, il livre son premier long métrage, This is Spinal Tap en 1984. Développé d’une vidéo de vingt minutes qu’il signa trois ans auparavant, ce "documenteur" sur un groupe de hard rock anglais fictif obtient très vite un succès critique et public avant de devenir un incontournable du genre.

L’année suivante, il assure la mise en scène de The Sure Thing (Garçon choc pour nana chic), comédie pour adolescent avec John Cusack en vedette.
En 1986, il adapte une nouvelle de Stephen King avec Stand by Me qui reste à ce jour l’un des meilleurs films sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte où il fait preuve d’une remarquable direction d’acteur, offrant des rôles magnifiques à Will Wheaton, River Phoenix, Corey Feldman, Jerry O’Connell et Kiefer Sutherland.
Une année plus tard, il débarque sur les écrans avec une comédie familiale d’heroic fantasy, The Princess Bride avec Cary Elwes, Robin Wright, Mandy Patinkin et Peter Falk. Une fois encore, le succès est au rendez-vous et son film trône au sommet des oeuvres du même genre.

En 1989, il assoit sa réputation de cinéaste qui compte à Hollywood grâce à When Harry Met Sally… (Quand Harry rencontre Sally…) dont on n’est pas prêt d’oublier l’attitude décontenancée de Billy Crystal face à l’orgasme simulé de Meg Ryan dans un restaurant bondé.
L’année suivante, il adapte une nouvelle fois Stephen King avec Misery qui vaudra à l’hallucinante Katy Bates l’Oscar de la meilleure actrice. Ce film d’horreur implacable avec un James Caan impeccable s’intéresse à la santé mentale des fanatiques de manière frontale et pertinente.
En 1992 il réunit deux monstres sacrés hollywoodiens de deux générations différentes, Tom Cruise et Jack Nicholson, qu’il fait s’affronter impitoyablement dans le très bon A Few Good Men (Des hommes d’honneur).
Parmi ses réalisations suivantes, dont bon nombre de comédies romantiques, on citera encore l’impeccable Ghosts of Mississippi (Les Fantômes du passé) avec un James Woods génialement effroyable face à Alec Baldwin et Whoppi Goldberg.
Cette année, il venait de sortir une suite à son premier long métrage, Spinal Tap II: The End Continues.
Et comme si cette tragédie ne suffisait pas, il a fallu que l’immonde personnage qui trône vicieusement à la Maison Blanche ose déclarer dans un message d’une agressivité, d’une suffisance et d’une indécence crasse sur son pseudo réseau social personnel que la mort de Rob Reiner était le résultat de son anti-trumpisme enragé, comme se gargarisent à vociférer les partisans décérébrés de ce triste sire malsain pour désigner ce qu’ils jugent être une hostilité irrationnelle contre Donald Trump, au point d’être comparable à une maladie mentale.
Après cette fin tragique, nous ne pouvons que souhaiter à Rob Reiner et son épouse Michele de reposer enfin en paix, très loin de ces engeances qui ne méritent définitivement pas leur condition d’êtres humains.
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