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Cinétoile

Until Dawn: La Mort sans fin

Note: 2.5/5

Jeu d'horreur à succès sorti sur Playstation en 2015, Until Dawn a droit à son adaptation cinématographique sous forme d'un spin-off, pour s'inscrire malheureusement dans la longue liste des adaptations de jeux vidéos ratées.


Suite à la disparition de sa sœur, Clover et ses amis partent sur les traces de la disparue afin d'essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer et tenter de la retrouver. Ils se retrouvent alors piégés dans une boucle temporelle dans laquelle ils mourront nuit après nuit, dans des conditions toujours plus terrifiantes...


Dans le monde du jeu vidéo, Until Dawn fait sensation lors de sa sortie en 2015. En effet, ce jeu à la troisième personne était un véritable hommage au cinéma d'horreur, ses développeurs ayant même déclaré s'être inspirés de films tels que Vendredi 13 ou encore Scream.


Le but du jeu est d'incarner un personnage, dont nos actions en tant que joueur auront des répercussions sur la trame de l'histoire (chaque joueur ayant ainsi une expérience unique), tandis que de longues scènes cinématiques plongent le joueur dans une ambiance qui mêle jeu vidéo et cinéma. D'ailleurs, les personnages du jeu vidéo étaient interprétés par de vrais acteurs et actrices dignes des grosses productions dont notamment Rami Malek, Hayden Pannetiere ou encore Peter Stromare, ce dernier reprenant son rôle dans l'adaptation cinématographique. Ainsi, Until Dawn réunissait toutes les conditions justifiant son passage sur grand écran.


Dans sa vision d'Until Dawn, David F. Sandberg nous raconte l'histoire de Clover, à la recherche de sa sœur Mélanie disparue depuis de longs mois. Après avoir traversé une tempête où le surnaturel semble présent (il pleut tellement que cette tempête n'a pas l'air ordinaire), Clover et ses amis se retrouvent piégés dans une sorte de centre d'accueil et sont assassinés les uns après les autres à la nuit tombée. Puis ils se réveillent nuit après nuit pour vivre de nouvelles souffrances et mourir encore et encore. La seule solution pour s'en sortir: survivre jusqu'au lever du soleil afin de briser le cycle funeste, faute de quoi ils seront transformés en wendigos, créatures mythiques issues du folklore d'Amérique du Nord. Au fur et à mesure que les nuits s'enchaînent, les protagonistes découvriront ainsi les terribles secrets de l'endroit où ils se trouvent et parviendront peut-être même enfin à découvrir ce qui est arrivé à Mélanie.


Until dawn : La Mort sans fin doit donc être considéré comme un spin-off du jeu vidéo, soit une adaptation libre de l'univers Until Dawn. Les personnages du film ne sont pas ceux de l'aventure numérique et hormis les croyances sur lesquelles sont basés les événements tragiques du film, il ne faut pas s'attendre à retrouver l'histoire du jeu développé par Sony. Cela permet au réalisateur d'avoir plus de liberté dans son propos, mais il rate malheureusement cette opportunité et enchaîne les plans ou multiplie les personnages trop souvent vus dans le cinéma de genre (on peut ainsi penser à Jason Voorhees, tueur emblématique de la saga Vendredi 13, au Projet Blairwitch, ou encore à The descent et à ses créatures cauchemardesques, ici des wendigos).


L'un des principaux problèmes du long métrage du réalisateur David F. Sandberg est le rythme des événements. A peine le film débuté, le spectateur a droit à une sorte de séance de spiritisme afin de présenter les "dons" du personnage de Megan, interprété par Ji-young Yoo. Puis les épisodes se succèdent sans que le réalisateur ne prenne vraiment le temps de les développer, tels le pompiste inquiétant croisé au début du film, la tempête empêchant toute visibilité sur la route ou le centre d'accueil abandonné, tout cela en quinze petites minutes à peine. Et les personnages ne se demandent jamais vraiment dans quoi ils sont embarqués. Même une fois le premier décès de chaque protagoniste survenu, on a l'impression qu'ils ne cherchent jamais vraiment à comprendre ce qui leur arrive ni pourquoi (cet aspect du scénario s'améliore heureusement dans la deuxième partie du long métrage). C'est d'autant plus dommage que certaines idées sont intéressantes. Par exemple, après chaque décès, le personnage de Nina reprend conscience devant le registre du centre qu'elle signe une énième fois. Cela permet ainsi d'avoir un suivi et de savoir combien de fois elle a été tuée. Autre scène qui aurait méritée d'être plus développée: Abel réalise qu'il a filmé à l'aide de son téléphone portable les événements des nuits précédentes, permettant ainsi à nos héros de découvrir de quelles terribles façons ils sont décédés et de récolter de précieux indices sur les lieux qui les entourent et sur les mystères qu'ils renferment... Hélas, le réalisateur ne s'attarde que très peu sur ces éléments et n'en exploite pas le potentiel prometteur.


Exception faite de Peter Stromare, acteur bien connu du grand public pour ses rôles dans Constantine ou encore Armageddon, la distribution du film est composée de jeunes acteurs et actrices encore méconnus et dont les interprétations ne resteront malheureusement pas dans les annales, faute également à un scénario fourre-tout donnant à l’œuvre un côté teen movie où les décisions absurdes s'enchaînent au rythme des décès des protagonistes pendant toute la durée du film.



On peut estimer qu'Until Dawn : La Mort sans fin ne fera pas partie du club très restreint des adaptations abouties de jeux vidéos. Pourtant, avec David F. Sandberg à la réalisation et une fanbase surexcitée à l'idée de voir le jeu adapté au cinéma, toutes les conditions étaient réunies pour que le long métrage soit une réussite. On regrettera que le réalisateur ne réitère pas les coups d'éclats de ses précédents films Dans le noir ou Annabelle 2 : La Création du mal (le meilleur film de la saga Annabelle), dans lesquels il a sans doute bénéficié de plus de liberté.


Mais tout n'est peut-être pas perdu, la fin du film faisant le lien avec le jeu vidéo originel et laissant entrevoir la possibilité d'un univers Until Dawn et de possibles suites.


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