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Photo du rédacteurRemy Dewarrat

Décès de Catherine Burkhardt, dite La Castou

Dernière mise à jour : 27 mars


Depuis cet après-midi, le monde du divertissement de la fantaisie et de la culture romand pleure le départ d’une de ses représentantes les plus singulière et sympathique. La Castou a pris la décision de nous quitter afin de mettre un terme à son calvaire de souffrances physiques.



Née le 30 août 1948 à Saignelégier dans le Jura suisse, Catherine Burkhardt entreprend très tôt une formation de danseuse qui la conduit à travers le monde au sein de diverses troupes. A vingt ans pour pouvoir jouer à New-York, elle doit prendre un pseudonyme. Une de ses amies lui suggère Cathy Castou car selon elle, elle cassait tout.


La Castou se distingue aussi comme chanteuse et obtient la Médaille d’or de la chanson en 1975. En 1996, elle fait paraître l’album enregistré en public, Castou Sorcière.


Dès 1980 et pendant dix ans, elle intègre la troupe de la Revue de Genève.


Entre 1996 et 1998, elle incarne la grand-mère dans la sitcom romande, Bigoudi.


En 2003, elle participe à la Revue de Cuche et Barbezat.


Entre théâtre, télévision et cinéma, on peut la voir dans les pièces Artemesia, Petit Bois, Racines, dans les séries Marilou, Bulle, et dans le film Presque où elle incarne la mère d’Alexandre Jollien.


En 2021 sort le livre Castou Une vie de patachon dans lequel, elle se livre à Roger Jaunin.


Cette triste nouvelle nous affecte particulièrement, car La Castou a fait partie du Jury de la dernière édition d’Aventiclap Festival du film d’Avenches.



Laissons donc la parole à Jean-Marc Detrey, directeur artistique d'Aventiclap.


Adieu Castou


J’ai rencontré La Castou chez elle en 2022. Elle m’avait gentiment invité chez elle car je lui avais proposé de faire partie du Jury d’Aventiclap Festival du Film d’Avenches.


Une rencontre qui fût alors une découverte amoureuse: du personnage, de l'ambiance dans laquelle elle vivait, de son passé vécu comme une vie de patachon mais comme une reine aussi. Cette femme fragile et forte à la fois, à la grande gueule sans filtre ne va plus me quitter durant ces dernières courtes années d’amitié. Entre sorties au théâtre, visite du musée Chaplin, resto, Castou je la vénérait comme une véritable amie, une maman, ce petit bout de femme au caractère bien trempé que j’adorais. J’étais fasciné par sa présence devant l’objectif, malgré les soucis, la santé, dès que l’objectif d’une caméra ou d’un appareil de photo se pointait sur elle, elle revivait, rayonnait, se mélangeant aux nombreuses couleurs de son appartement, de ses habits.


Et voilà, tu décides de nous quitter, pour des raisons qui t’appartiennent. Ce ne fut pas facile de l’accepter, j’en ai pleuré, crié «Pourquoi?» dans mes moments de solitude. C’est ton choix et je le respecte. Je sais que tu t’en va sereinement.


 Adieu Castou. Je te souhaite bon voyage. Salue François de ma part là-haut et secoue-les tous de tes envolées vocales mémorables.

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