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Journées de Soleure 2025: l’avocat terroriste et une soif impérieuse de liberté

Photo du rédacteur: Raphael FleuryRaphael Fleury

Les 60es Journées de Soleure battent leur plein en ce moment. Rendez-vous incontournable du septième art en Suisse, ce festival a lieu dans la ville baroque du 22 au 29 janvier. Huit jours consacrés au cinéma suisse. Nous sommes sur place pour vous en parler.


Vendredi était un jour faste à Soleure: nous avons vu deux documentaires de qualité. Le premier à la Reithalle, le second au sein du Landhaus.

 

Suspekt : l’avocat terroriste

Documentaire, 82 minutes

Réalisé par Christian Labhart


Vol, lésions corporelles graves ou encore assassinat: il a défendu des individus accusés de tous types d’infractions. Avocat pénaliste aussi célèbre que controversé, Bernard Rambert répond aux questions d’une journaliste, face à la caméra du cinéaste Christian Labhart.

 

On retiendra notamment cette séquence où Maître Rambert, sans aucunement excuser les crimes qu’ont commis certaines personnes, cherche à les expliquer. Il est de l’avis qu’il n’y a pas qu’un seul type de crime, que les causes menant à un crime peuvent être multiples, et que, par conséquent, il est beaucoup trop simpliste d’affirmer que les individus se trouvant en prison sont des méchants. Des propos qui font réfléchir et invitent à rejeter les jugements à l’emporte-pièce pour épouser la nuance.

 

Un documentaire prenant, passionnant, permettant de mieux cerner celui qu’on surnomme «l’avocat terroriste» en raison de son implication en tant qu’avocat dans des affaires médiatisées liées au terrorisme.

 

Immortals : une soif impérieuse de liberté

Documentaire, 94 minutes, en lice pour le Prix de Soleure

Réalisé par Maja Tschumi

 

Maja Tschumi nous avait enthousiasmé avec son précédent long métrage, Rotzloch, projeté aux Journées de Soleure 2022. Elle avait tourné son film dans un centre pour requérants d’asile situé dans un village du canton de Nidwald. Avait donné la parole à des réfugiés. Ils étaient Afghans, Turcs ou Erythréens. De jeunes hommes ayant fui l’enfer.

 

On retrouve cette année la réalisatrice suisse, avec Immortals, en lice pour le Prix de Soleure, la compétition principale du festival. Cette fois-ci, Maja Tschumi est pour ainsi dire remontée à la source, a rejoint l’enfer, en l’occurrence l’enfer irakien. Nous sommes au lendemain de la révolution de 2019, et le chaos règne. Elle s’est intéressée à quelques jeunes cherchant à le fuir, cet enfer, ou, du moins, rêvant d’une vie meilleure, se battant pour un avenir plus lumineux, ayant une soif impérieuse de liberté. Liberté qu’ils n’ont jamais connue.

 

On suit ainsi le parcours de Milo, une féministe pleine de courage qui se fait passer pour un homme afin de pouvoir se déplacer plus librement à Bagdad; et celui de Khalili, un jeune cinéaste qui découvre le pouvoir de sa caméra comme arme dans la lutte contre le régime.

 

Résultat: une séance de cinéma loin d’être de tout repos, une immersion dans les souffrances et les espoirs de toute une génération, un documentaire aussi saisissant qu’indispensable duquel on ressort quelque peu groggy.

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