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Photo du rédacteurJean-Marc Detrey

Les cinéphiles collectionneurs: Partie 4

Dernière mise à jour : 13 mars

Il y a quelques mois nous avons découvert un festival qui avait lieu à Lausanne en période d’Halloween: Le festival de la Nuit des Griffes. Nous avons fait la connaissance de Sandro l’un des fondateurs et organisateur de ce festival annuel. Et nous avons découvert que dans le cinéma de genre et d’horreur, il y a aussi des passionnés qui collectionnent des objets liés au 7ᵉ Art. Rencontre.



Que fais-tu dans la vie?

Je suis employé de commerce dans une étude de notaire depuis plusieurs années maintenant, mais c’est l’aspect le moins captivant pour le sujet qui nous intéresse aujourd’hui.


Quelle est la genèse de ta passion pour le cinéma et surtout celui du genre et de

l’horreur?


J’ai commencé à m’intéresser au cinéma de genre lorsque j’avais environ dix ans.

C’est ma mère qui était fan de films d’horreur à la maison. Elle me laissait regarder avec elle le film de minuit le week-end, et le jeudi soir j’enregistrais sur VHS les jeudis de l’angoisse en deuxième partie de soirée sur M6.

Le vidéo club était l’une de mes sorties familiales favorites et j’étais fasciné par la section cinéma d’horreur et ses jaquettes effrayantes! Je suis resté un fidèle des vidéo-clubs jusqu’à leur disparition et ce fut pendant des années ma source privilégiée pour me fournir en hémoglobine.

Puis à l’âge adulte, j’ai commencé à m’acheter les films qui me plaisaient vraiment, afin de pouvoir les revoir autant de fois que je le voulais, sans la limite et les contraintes de la location. Et un jour j’avais 10 films, puis 50, puis 100 et ainsi de suite pour avoir environ 900 films à ce jour dans ma collection. Encore aujourd’hui, j’adore le frisson que procure la découverte d’un film que je cherche depuis longtemps dans une brocante ou dans un magasin de seconde main, souvent la seule façon de trouver de vieux films qui ne sont plus édités.


C’est comme cela que ma collection a commencé, et progressivement, j’ai commencé à m’intéresser à certains sous-genres en particulier ou à des réalisateurs spécifiques, je me suis donc procurer des livres sur le cinéma de genre pour creuser le sujet!


Ayant toujours été un grand lecteur, j’ai également commencé vers l’âge de seize ans à m’intéresser à la littérature fantastique: Stephen King et Clive Barker pour commencer, puis Mo Hayder, Masterton, Cédric Cire etc… Là aussi, j’ai abandonné les bibliothèques pour pouvoir m’acheter les livres et les lire et les relire.

Pour les films comme pour les livres, j’aime l’objet autant que le contenu, une belle couverture ou un beau DVD ou bluray est toujours le bienvenu pour agrandir ma collection! Malheureusement je suis plutôt pessimiste sur l’avenir du DVD et des blurays, à l’heure de la numérisation à tout va.


Puis cela a décliné sur les objets et figurines?

Oui. Ma première figurine provient du film L’Exorciste, avec Regan sur un lit et sa tête qui faisait le tour à 360 degrés sur la musique culte du film.


J’habitais à l’époque dans mon premier appartement seul, et quand je l’ai posée dans mon salon, j’ai tout de suite adoré! J’ai alors commencé à m’acheter toutes les figurine ou produits dérivés que je trouvais! Depuis, je sais que pour mon anniversaire, ma famille et mes connaissances vont m’offrir systématiquement des choses en lien avec ma passion et ainsi participer à ma collection! Puis il y eu les posters, les puzzles, les jeux de société, bref tout ce qui a attrait au cinéma de genre.



Cela a finalement bien évidemment posé le problème de la place… Certaines pièces de ma collection ne sont en effet pas forcément appropriées pour un salon dans lequel on va recevoir des invités! Je suis donc obligé de choisir mes appartements de façon à avoir une pièce spécialement dédiée à ma passion!

Mais cela m’a permis d’y aménager un home cinéma et un projecteur afin de pouvoir profiter de mes films d’horreur dans les meilleures conditions.


Passionné de cinéma de genre, je suppose que tu suis un peu les festivals? NIFFF,

Gérardmer, Bloody Week-end ?

Oui absolument! Le NIFFF bien évidemment. C’est juste génial d’avoir un festival d’une telle ampleur en Suisse et j’essaie d’y faire au moins une soirée par an minimum.

J’ai pu aller au Festival de Gérardmer pour la première fois en 2023, et j’ai adoré l’ambiance donc y suis retourné cette année. J’ai également eu l’occasion d’aller à Porto pour le Festival FANTASPORTO. J’ai aussi d’ores et déjà prévu d’aller pour la première fois au Bloody Week-end cette année. Je me réjouis énormément de découvrir ce festival qui a l’air d’être plus une espèce de convention géante pour fan de cinéma d’horreur et fantastique! J’ai d’ailleurs eu la chance de faire la connaissance de l’organisateur de cet événement l’année dernière à Gérardmer. Il

est lui-même collectionneur et à un magasin en ligne de figurines appelé «La Quatrième dimension».



Que penses-tu de Ari Aster qui défraie la blogosphère cinéphile ces dernières années?

J’ai pris une énorme claque lorsque j’ai vu Hereditary au cinéma (même si j’avoue avoir été déçu par la fin du film). Et avec Midsommar, Aster a démontré qu’il faudrait compter dorénavant sur lui! Il a cette capacité à faire monter la tension pendant tous ses films pour que finalement l’horreur atteigne son paroxysme. Il fait partie de cette nouvelle génération de cinéaste composée notamment de Jordan Peel, Robert Eggers, Mike Flanagan ou Nia DaCosta qui font bouger les codes de l’horreur et s’attaque à des sujets plus contemporains et donc plus proches de nous, tout en se servant de ce qui a été fait avant eux.

Grâce à eux, le cinéma d’horreur à encore de beaux jours à venir, et c’est le principal.


Ta passion t’as aussi poussé à créer un festival, peux-tu nous en parler un peu plus?

En effet j’ai créé voilà maintenant quelques années le «Festival La Nuit des Griffes» avec ma compagne et deux amis. C’est en réalité d’ailleurs ma compagne qui est la réelle instigatrice du Festival. Elle est elle-même passionnée de cinéma et trouvait dommage que je ne fasse rien de concret de mes connaissances et de ma passion pour le cinéma de genre.

Elle m’a donc motivé à créer le festival. Nous étions quatre la première année et sommes maintenant un peu plus de dix à faire partie du comité. Le but de notre festival est de faire découvrir ou redécouvrir des classiques du cinéma d’horreur ainsi que des œuvres moins connues. Nous collaborons chaque année avec des artistes de la région et avons également une séance destinée au plus jeunes avec des films adaptés à leur âge.

Et notre festival est gratuit car nous estimons que tout le monde a le droit de venir passer un agréable moment avec nous.

Je pourrais parler du Festival pendant des heures mais le plus simple et que vos internautes aillent sur notre site internet www.lanuitdesgriffes.com

On est également sur instagram et facebook.


Je crois que nous avons trouvé notre futur rédacteur sur le cinéma de genre. Une

chronique t’intéresserait sur clap.ch ?

Oh que oui! A travers les ans, mon amour pour le cinéma d’horreur à pris une place prépondérante dans ma vie et l’idée de partager cette passion en la faisant découvrir à d’autres personnes, c’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur !

Alors, je signe où???

 

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