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Cinétoile

The Monkey

Photo du rédacteur: Sandro PauloSandro Paulo
Note: 3.5/5

Dernière adaptation en date d'une nouvelle de Stephen King, The Monkey ne marquera pas l'histoire du cinéma d'horreur mais parvient à captiver le spectateur par son côté gore et son humour décalé qui ravira les amateurs de comédie horrifique.


Hal et son frère jumeau Bill vivent avec leur mère Lois, mère célibataire désabusée suite à la disparition de leur père. Un jour, les deux jeunes frères trouvent dans les affaires de leur père un singe mécanique qui va influencer funestement leur vie et les poursuivre à jamais, semant la mort autour d'eux.



Chaque nouvelle adaptation de Stephen King est un petit événement pour les fans de films de genre, le maître de la littérature fantastique ayant inspiré les plus grands cinéastes pour des œuvres majeures du cinéma de genre contemporain telles que Shining, Misery, Carrie ou encore Christine. Aussi, l'adaptation de The Monkey, nouvelle parue dans le recueil Brume publié en 1985, ne pouvait que susciter curiosité et excitation, surtout lorsque la réalisation et le scénario ont été confiés à Osgood Perkins, fraîchement auréolé d'un joli succès critique pour son Longlegs.


Le film se compose de deux parties. La première, racontée par Hal devenu adulte, est centrée sur les deux jeunes frères, vivant avec leur mère. Hal subissant les brimades et le harcèlement de son frère aîné Bill et de ses camarades d'école. Le jour où Hal et Bill trouvent le fameux singe mécanique appartenant à leur père, leur vie bascule dans l'horreur. Suite à un événement tragique, ils seront élevés par leur tante Ida et leur oncle Chip (incarné par Osgood Perkins lui-même) et se perdront finalement de vue.


Commence alors la seconde partie du film, où l'on retrouve Hal devenu adulte et devant passer quelques derniers jours avec son fils avant que l'autorité parentale ne lui soit retirée au bénéfice d'un beau-père complètement déjanté (remarquablement interprété par Elija Wood et ses quelques minutes à l'écran). Malheureusement ce qui devait être un simple road trip entre père et fils va tourner au cauchemar, Hal étant rattrapé par son passé. Il devra alors affronter ses démons et se réconcilier avec son frère afin de venir à bout du singe maléfique.



Dès les premières minutes du film, on comprend que le réalisateur a voulu réaliser un film d'horreur qu'on peut qualifier de léger, dans le bon sens du terme. Le but n'est pas d'effrayer le spectateur mais de le distraire par des effusions d'hémoglobine et des dialogues souvent savoureux par leur humour. L'un des meilleurs exemples est le personnage de la mère de famille et sa vision de la vie plus que pessimiste, interprété avec beaucoup de justesse par l'excellente Tatiana Maslany. Theo James est également excellent dans son interprétation des deux frères Hal et Bill, particulièrement quand il s'agit du rôle d'Hal, complétement désemparé et effrayé devant les morts s'enchaînant à un rythme frénétique.


Les différentes façons de mourir des personnages sont d'ailleurs la véritable trouvaille du film. Les morts "accidentelles" s'accumulent et le réalisateur a fait preuve d'une imagination toute particulière pour chaque scène. On pense souvent à la série des Destination Finale et à ses enchaînements de circonstances menant les protagonistes à des morts savoureuses. Le singe, simple jouet, devient un personnage à part entière et des plans sur son regard vide le rendent presque vivant, pour le plus grand plaisir du spectateur.



Osgood Perkins réussit donc à livrer un film parfois franchement dégoûtant en ne lésinant pas sur les effusions d'hémoglobine et souvent drôle, ce qui fait de The Monkey un film très agréable à regarder, lors duquel le spectateur n'a jamais le temps de s'ennuyer. On se réjouit déjà du prochain film du réalisateur, et on espère que la prochaine adaptation d'une œuvre de Stephen King sera aussi efficace!

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