«Les Immortels»: une soif impérieuse de liberté

Note: 4/5

Les Immortels, long métrage réalisé par la cinéaste suisse Maja Tschumi, sort cette semaine dans les salles romandes. Un documentaire saisissant auréolé du Prix de Soleure 2025.

Maja Tschumi nous avait enthousiasmé avec son précédent long métrage, Rotzloch, un documentaire que nous avions vu aux Journées de Soleure 2022. Elle avait tourné son film dans un centre pour requérants d’asile situé dans un village du canton de Nidwald. Des réfugiés s’exprimaient. Ils étaient afghans, turcs ou érythréens. De jeunes hommes ayant fui l’enfer.

On retrouve cette semaine au cinéma la réalisatrice suisse avec Les Immortels, qui a été récompensé en janvier par le Prix de Soleure 2025, le prix le plus important des Journées de Soleure, le principal festival de cinéma consacré au cinéma suisse.

Cette fois-ci, Maja Tschumi est pour ainsi dire remontée à la source, a rejoint l’enfer, en l’occurrence l’enfer irakien – nous sommes au lendemain de la révolution de 2019, et le chaos règne. Elle s’est intéressée à quelques jeunes cherchant à le fuir, cet enfer, ou, du moins, rêvant d’une vie meilleure, se battant pour un avenir plus lumineux, ayant une soif impérieuse de liberté – liberté qu’ils n’ont jamais connue.

On suit ainsi le parcours de Milo, une féministe pleine de courage qui se fait passer pour un homme afin de pouvoir se déplacer plus librement à Bagdad ; et celui de Khalili, un jeune cinéaste qui découvre le pouvoir de sa caméra comme arme dans la lutte contre le régime.

Résultat : une séance de cinéma loin d’être de tout repos, une immersion dans les souffrances et les espoirs de toute une génération, un documentaire aussi saisissant qu’indispensable duquel on ressort quelque peu groggy.