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«Voyage au pôle Sud»: pour l’amour du Continent Blanc

Voyage au pôle Sud, du metteur en scène et explorateur français Luc Jacquet, a été projeté sur la Piazza Grande dans le cadre du 76e Festival du film de Locarno. Nous l’avons vu. Nous vous en parlons.

© LUC JACQUET


C’est une évidence – et un euphémisme : le réalisateur français Luc Jacquet aime l’Antarctique. Il s’est souvent rendu sur le Continent Blanc, il y a tourné plusieurs documentaires. Le plus connu, La Marche de l’empereur, avait décroché en 2006 l’Oscar du meilleur documentaire. Quant au dernier en date, il s’agit de Voyage au pôle Sud, projeté sur la Piazza Grande dans le cadre du 76e Festival du film de Locarno.


Plein de dévotion, tel un pèlerin se rendant dans un lieu saint, Luc Jacquet est retourné une nouvelle fois au pôle Sud. Il ne cesse d’y revenir, à l’Antarctique, ce continent magnétique. Non pas comme on revient à une idée fixe, une marotte, mais, simplement, à un endroit qu’on aime passionnément, pour lequel on éprouve un attrait irrésistible.


Pour rejoindre ce sanctuaire fascinant, l’explorateur français est passé par la Patagonie. Ainsi, il ramène, de son voyage, des images non seulement du Continent Blanc, mais aussi de l’Amérique du Sud et des quelques milliers de kilomètres qui séparent ces deux endroits. Des images magnifiques, en noir et blanc.


Le voilà enfin, une fois de plus, face à ce vide immense poussant à lâcher prise. On sent Luc Jacquet ému, partagé entre joie et tristesse, mélancolie. Il n’est pas loin d’avoir des trémolos dans la voix (on entend Luc Jacquet, tout au long du documentaire, par le biais de la voix off). La joie de retrouver le Continent Blanc. Par ailleurs une certaine tristesse : le dérèglement climatique a changé le visage de l’Antarctique, le continent disparaît. Luc Jacquet témoigne. Mais sans être moralisateur.


Voyage au pôle Sud est un bon documentaire, mais il ne se démarque pas véritablement d’autres œuvres de la sorte (par exemple cet autre voyage au cœur des neiges éternelles : La Panthère des neiges, le périple tibétain de Sylvain Tesson, Vincent Munier et Marie Amiguet).


Il reste que le nouveau long métrage de Luc Jacquet est très bien filmé, et que c’est un bonheur de retrouver l’Antarctique et les manchots empereurs. Les stars de La Marche de l’empereur (sorti en 2005 et couronné par l’Oscar du meilleur documentaire en 2006) ravissent en effet à nouveau les yeux et enchantent l’âme une fois encore.

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